Raison d'Etat et drames humains

Publié le par Odace

 

 

Les grandes nations font preuve d’un cynisme que l’on dit réaliste à tort qui selon les cas aide les populations ou accepte leur destruction.

 

On ne fera pas un tour du monde complet qui prendrait trop de temps. Juste deux exemples, le nucléaire et le « printemps » arabe.

 

Un nucléaire d’autant moins transparent qu’il apparaît plus dangereux

 

Sur le nucléaire, il est avéré que l’entreprise Tepco et le gouvernement japonais ont systématiquement  sous estimé le risque pour les habitants et l’environnement du drame de Fukushima. Ainsi, un grand spécialiste du nucléaire, Gundersen déclare : « you probably have the equivalent of 20 nuclear cores because of the fuel cores, and they are all in desperate need of being cooled and the ris no means to cool them effectively ». sinistrés japonais Sinistrés japonais

Tepco reconnaît que les radiations déjà dégagées dans l’environnement sont supérieures à celles de Tchernobil, ce qui  fait de Fukushima la plus grande catastrophe nucléaire de tous les temps.

Les effets se font déjà sentir sur la côte ouest américaine. (de Aljazeera.net)

 

En France, après le limogeage d’Anne Lauvergeon, dont on ne connaît pas les raisons « objectives », on assiste à cette étrange attitude du ministre de l’industrie Eric Besson qui face aux questions incisives du journaliste de M6 préfère ne pas répondre : « je me casse, fait chier » (sic) et quitte brutalement le plateau!

 

Un soutien à géométrie variable des nations arabes

 

Dans certains pays, comme le Maroc, les dirigeants tentent de proposer de profondes réformes pour maintenir leur pouvoir.
Dans d’autres nations, la Tunisie et l’Egypte, les peuples ont réussi à faire partir leurs dictateurs. Mais, ils restent dans une dangereuse instabilité et auront besoin d’une aide politique et d’une assistance économique pour consolider leur jeune démocratie.emeutes1 algérie  Emeutes en Algérie

 

Restent les pays où s’est installée une quasi guerre civile. La Libye où la France et la Grande Bretagne plus quelques autres interviennent militairement pour soutenir les rebelles. La Syrie où les mêmes pays condamnent sans pouvoir ou vouloir intervenir, ce qui permet à l’armée et à la police de tuer chaque jour des dizaines de manifestants. Le Yémen où la situation est encore plus confuse depuis le départ du président blessé.

 

Ainsi, selon ses moyens – et l’on sait que France, Grande Bretagne et même USA n’ont guère la capacité militaire pour faire plus – et les différentes alliances, selon ses intérêts divers (pétrole, gaz, eau…), la Communauté internationale soutient certaines « révolutions » et abandonnent certaines autres. Dans ces conditions, il faut beaucoup de courage aux syriens et aux yéménites pour continuer le combat.

 

La faiblesse de l’ONU devient chaque jour plus évidente et dramatique.

 

PF

 

Publié dans Geopolitique

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