Pour une Turquie européenne

Voilà plus de deux ans qu’après une étude approfondie, nous faisons part de notre conviction de l’intérêt pour l’Europe d’intégrer rapidement la Turquie.

Le premier ministre et président du parti AKP vient de remporter les élections. Il devra trouver un consensus pour faire voter une nouvelle constitution dont il a dit « qu’elle serait élaborée dans la fraternité, le soutien, le partage et l’unité ».

 Le Bosphore

Cette constitution devrait renforcer le principe de laïcité, de liberté de la presse, donner une place « entière » aux kurdes…bref continuer l’évolution vers une modernité démocratique qui pourrait faciliter la marche des acteurs du « printemps arabe ».

Mais rien n’est joué et l’on connaît aussi les tendances autoritaires d’Erdogan. C’est pourquoi l’accélération du processus d’intégration à l’Union Européenne faciliterait ce surplus démocratique turc.

Ce qui est essentiel pour ce grand pays qui occupe une place géopolitique au Moyen Orient, exceptionnelle, pont entre l’Asie et l’Europe, en contacts officiels réguliers avec l’Iran et Israël.

Si elle parvenait à cet objectif de démocratisation renforcée, la Turquie enrichirait très utilement l’Union : 76 millions d’habitants (âge moyen de 28 ans), croissance de 9%, 16^ème économie mondiale, marché ouvert…

Que l’Europe agisse et que la France, si comme nous le souhaitons vivement change de présidence, change aussi d’attitude à l’égard de ce grand pays et entraine ses partenaires à l’accueillir vite dans l’Union.

PF