Pauvre Montesquieu !

Montesquieu  écrivait dans l’Esprit des Lois, « Tout serait perdu si le même homme ou le même corps, des principaux, ou des nobles, ou du peuple, exerçait ces trois pouvoirs : celui de faire des lois, celui d’exécuter les résolutions publiques, et celui de juger les crimes ou les différends des particuliers ».

Depuis qu’après avoir retoqué la taxe carbone, le Conseil Constitutionnel a fait l’objet d’agressions politiciennes de la part de la majorité, l’esprit des lois ne cesse d’être mis à mal.

<123 kurdes sont arrêtés en Corse, puis vite relâchés par la justice : Besson prépare une nouvelle loi

<Consulté sur le projet de loi interdisant le port de la burqa, le Conseil d’Etat émet un avis très nuancé ; le premier ministre décide officiellement de passer outre, car l’affaire est trop importante. « Prenons le risque » dit-il. La loi deviendrait une sorte de jeu, comme un loto!

<Hortefeux, ministre de l’Intérieur, mais pas juriste, invite son collègue Besson à vérifier si l’on peut prévoir la déchéance de nationalité de ce français soi disant polygame. Besson sachant que la loi ne le permet pas, envisage donc d’en créer une nouvelle

<Pas étonnant que le président veuille supprimer le juge d’instruction sans modifier le statut des procureurs : la justice doit être au service du pouvoir

« Qu’appelez-vous le pouvoir ?....un président qui règne, qui gouverne, qui juge, qui légifère, qui commente lui-même les nouvelles qu’il inspire, monarque souverain d’un pouvoir absolu ? » (François Mitterand, Ici et Maintenant)

Il serait étonnant que dans le parc de l’Elysée ne se dresse pas un chêne majestueux ; que le président choisisse son jour et, tel Saint Louis, rende sa justice. Cela serait plus clair !

PF