Après la crise, rien de nouveau?

Publié le par Odace

Après comme avant ?

 

 

L’été avance en même temps qu’une impression progresse : il n’y aura rien de nouveau après la sortie de crise, dont personne ne peut encore prédire la date.

 

Les plans sociaux se poursuivent et même le nouveau  ministre de l’industrie laisse entendre que certaines entreprises « profitent de la crise » pour dégraisser. Les effets protecteurs de notre système social ne cessent de diminuer.

Partout le chômage progresse et les plans de relance tardent à produire leurs effets sur l’emploi.

 

Les banques, qui ont bénéficié des aides –des largesses ?- de certains gouvernements, recommencent à dégager des profits considérables qui leur permettent de poursuivre leur politique, déclarée il y a quelques semaines scandaleuse par les grands de ce monde, de bonus importants. De plus, elles semblent toujours aussi frileuses sur l’octroi de crédits, ce qui, en France, a conduit à prolonger la mission du « gardien des crédits ».

 

Le G 20 avait fait de grandes déclarations sur les paradis fiscaux : ils allaient disparaître, les banques et les entreprises les quitteraient rapidement ; en l’espace de quelques jours de négociation et moyennant quelques accords a minima, des pays comme la Suisse, Jersey…ont quitté la liste grise ou noire des autorités de contrôle. Les principaux paradis ne sont pas atteints.


Les îles vierges 



Quoi de neuf et de précis en matière de contrôle des activités financières ? Rien, ni en France, ni en Europe. Ce n’est certes pas M. Barosso qui va accélérer la mise en œuvre de solides mesures limitant les prises de risques inquiétantes et les ratios des engagements bancaires, lui qui n’est même plus assuré de se succéder à lui-même.

 



                                                                                        Le parlement européen


Barack Obama, dont on attendait beaucoup, est retardé, voire bloqué, dans l’instauration des grandes réformes annoncées lors de sa campagne.
Il en est ainsi de la transformation radicale du système de santé. Mais il a aussi les plus grandes difficultés à contrôler les banques américaines.

 

Les grandes promesses du maintien des aides aux pays en grave difficulté ne sont même pas tenues et le Programme Alimentaire Mondial de l’ONU manque tellement de moyens qu’il ne peut même plus envoyer des avions pour ravitailler les populations les plus affamées.

 

Partout sont au travail les lobbys libéraux. Les discours des G 7, 8, 20 restent désespérément creux.

 

Et, en France, que fait la gauche ? Martine travaille avec ses amis au projet socialiste et réfléchit aux moyens d’éviter des primaires ouvertes et rapides ; Ségolène affronte de manière plus ouverte avec ses think tanks les grands problèmes de notre temps.
Mi septembre à Montpellier la grande fête de la Fraternité sera précédée d’une université participative sur le thème de l’éducation.

Tout cela ne constitue pas un vrai front d’opposition ou de pression pour que la règle du jeu économique et social soit changée. Insigne faiblesse !

 



L’enthousiasme du prix Nobel, Stiglitz, « un autre monde est possible » semble se perdre dans le sable des plages.

PF

Publié dans Geopolitique

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