Le PS, une girouette
LE PS ouvert à tous les vents
A peine Martine Aubry avait-elle laissé entendre que la défense du niveau des retraites pouvait aussi passer par un certain recul de l’âge légal de départ, que la gauche du parti et quelques autres tacticiens la faisaient revenir sur ses déclarations.
On sait la question extrêmement complexe et sensible ; les variables d’ajustement sont nombreuses, en particulier celle dont on parle le moins, une plus grande équité fiscale. N’est-ce pas justement une raison pour aborder de manière raisonnable ce débat, de faire place dès l’origine à la négociation plutôt qu’à la confrontation ?
Les allers et retours, les tergiversations, continuent de donner une pauvre image de ce parti, et l’on croyait Martine Aubry plus solide par rapport à ses positions.
Une autre affaire la rattrape : Georges Frêche, tête de liste de dans le Languedoc Roussillon ; Martine Aubry a accepté de laisser faire et sans donner le label PS à la liste du président sortant, elle a même indiqué qu’elle voterait pour lui si elle était inscrite dans la région.
Bien mal lui en a pris, car Frêche a retrouvé ses mauvais penchants, agressant Fabius avec des mots proches d’un certain antisémitisme.
Trop, c’est trop et les socialistes pourraient réagir cette fois avec détermination et clarté.
La Région risque-t-elle de passer à droite si Frêche ne mène pas la campagne ? Rien ne le prouve, et surtout si Hélène Mandroux et d’autres socialistes notoires, rejoignent Europe Ecologie, qui propose à la maire de Montpellier la tête de liste dans l’Hérault. Sachant que ce parti et le Front de Gauche ont d’ores et déjà signé un accord de désistement sur un programme cohérent, la gauche peut fort bien gagner sans Frêche
Alors que Martine Aubry, qui doit réexaminer le cas Frêche dans les prochains jours, adopte une position nette, réaffirme les valeurs du socialisme et donne ainsi une chance solide à une gauche rénovée de l’emporter en mars.
PF