Le Pen, Kadhafi, quoi faire?

Publié le par Odace

 

 

 

Loin de nous l’idée de mettre ces deux personnages sur le même plan ! Mais ils constituent deux éléments essentiels de l’avenir de la France et du Moyen Orient. Alors, parlons-en !

 

Pourquoi Le Pen ?

 

Certes, la poussée de l’extrême droite ne se produit pas qu’en France, où elle est même moins spectaculaire que dans certains pays scandinaves, par exemple.

Mais les récents sondages, d’ailleurs contradictoires, ont de quoi nous secouer.

 

Plusieurs raisons expliquent l’avancée de Marine Le Pen : la crise qui perdure entrainant la hausse du chômage « réel », de la précarité, des difficultés quotidiennes ; la conscience d’une inégalité croissante dans les revenus, agravée par l’étalage des grandes et moyennes fortunes ; le sentiment que les gens de là haut, politiques et chefs d’entreprises, mais aussi économistes et intellectuels, sont incapables d’apporter des réponses efficaces ; le ras le bol de l’Europe qui tergiverse sur tous les problèmes, impuissante à coordonner une politique économique et sociale cohérente. La majorité des français serait  prête  à abandonner l’Euro ( ce qui serait une catastrophe).   marine-le-pen

 

Sur ce fond désolant et inquiétant, le président français n’a cessé de dresser les uns contre les autres, de stigmatiser certaines communautés, de jouer sur les peurs, de changer d’avis sauf sur le maintien de sa politique fiscale ressentie comme trop favorable aux « riches ».

 

Aucune autre réponse n’est audible, à part celle de Jean Luc Mélenchon, tonitruant mais sans crédibilité. Depuis 10 ans qu’il l’annonce, le PS est incapable de formuler le moindre projet concret, raisonnable, novateur. Entre une aile gauche décalée et un centre gauche jugé trop libéral, Martine Aubry est écartelée. D’autant moins apte à décider qu’elle est aussi coincée par l’hypothèque DSK. Le bal des egos se poursuit en haut, et dans les fédérations ; les « apparatchiks » (désolé pour certains de nos lecteurs que ce mot agace !), s’occupent d’abord de défendre leurs petites places, leurs petits avantages. Les luttes mesquines se poursuivent, du haut en bas de l’appareil du PS, qui s’il continue, risque réellement d’imploser.

 

Quant à Europe Ecologie, les idées intéressantes et nouvelles mûrissent, les débats se poursuivent, les problèmes de personnes ne sont pas encore clairement réglés et le  mouvement est encore bien jeune pour peser nationalement aujourd’hui.

 

Et par-dessus tout cela, force est de reconnaitre le charisme, la combativité et la détermination de la candidate FN. Quand bien même son « programme » est vétuste, sectaire, creux, et inopérant.

 

 

Le dictateur sanguinaire libyen

 

Mauvaise surprise. A l’inverse des autres dirigeants, plus ou moins tyranniques, des nations arabes en « révolte », qui ont fui ou prévu d’importantes réformes, Kadhafi résiste. Pire, il contre attaque et n’hésite pas à massacrer les rebelles en les bombardant. Dans sa folie, il ira jusqu’au bout.

 libye21022011

Kouchner, qui en tant que ministre se taisait, se remet à défendre son fameux droit d’ingérence et milite pour une intervention de la communauté internationale, laquelle devrait évidemment agir compte tenu de sa condamnation unanime de Kadhafi.

 

Et notre président, qui fut étrangement silencieux et fort prudent lors des précédentes révolutions, à l’approche du G 20 qu’il préside, se repositionne en maître du monde. Il faut frapper la Libye et son tyran, bombarder de manière ciblée les aéroports militaires. Bien. Mais il part « bille en tête », seul devant, tous les autres derrière…Que se passera-t-il ?

 

Enfin, pour une fois qu’une attitude, même à visée électorale, va dans le bon sens, même si elle risque  d’être étouffée, y compris par les 27, acceptons la.

 

PF

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