La France, le pouvoir actuel et la justice

Publié le par Odace

 

 

Une incohérence qui se moque de la loi !

 

Une affaire défraye la chronique quotidiennement, le détestable feuilleton Woerth. Malgré  conflits d’intérêt, interventions douteuses, mensonges reconnus , accumulation des faits (Bettencourt, Compiègne, Wildenstein…) cet homme est non seulement protégé par le pouvoir, mais bénéficie d’une « protection » judiciaire assurée par le procureur Courroye qui se garde bien de nommer un juge d’instruction.

Au contraire, l’intéressé se défend, ose parler de lapidation –qu’en pensent certaines femmes iraniennes- et les porte parole de service ne manquent pas de mots assez durs pour accabler ceux qui se livrent à une odieuse chasse à l’homme.

Eric Woerth est probablement un homme correct, dépassé par les évènements et les habitudes récentes de ce pouvoir. La meilleure façon pour lui de rétablir les faits et la réalité serait que son parcours soit examiné par un juge indépendant.

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Simultanément une autre polémique se lève à l’encontre d’un juge des libertés et de la détention qui a remis en liberté sous contrôle judiciaire un homme soupçonné d’avoir braqué le casino d’Uriage. Un magistrat déclare au Monde : « il y a des charges dans le dossier, mais pas d’éléments matériels, pas d’aveux et pas de témoin direct ». Le parquet a naturellement fait appel de cette libération.

On ne va pas comparer deux affaires aussi différentes, mettant en cause des personnages aux antipodes l’un de l’autre.

Mais on peut s’étonner que les farouches pourfendeurs de la chasse à l’homme dans un cas se muent en violents accusateurs d’un juge. Hortefeux fait part de sa « très vive indignation » soutenu par le Président qui parle de délinquant (certes, il s’agit d’un récidiviste), mais qu’en sait-on aujourd’hui ? Il est vrai que le président  avait parlé de « coupables » avant le procès Clearstream.

Le Président du TGI de Grenoble a réagi : « Il n’est pas possible que dans un Etat de droit la justice se fasse sur la place publique. Nous sommes ici dans la démesure…La détention provisoire doit rester une mesure exceptionnelle ».

Oui, notre pays a besoin de retrouver équilibre et justice, dans le respect des individus et de la loi.

PF

Publié dans Politique

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