Votons dimanche pour une Europe nouvelle

Publié le par Odace

Elections européennes :

Qui en France incite vraiment à aller voter ?

 

 

Tous les partis politiques- particulièrement dans notre pays- font semblant de s’intéresser à l’Europe et pourtant, ils utilisent l’essentiel de leur énergie à régler des comptes franco-français, voire internes.

L’UMP tente de déstabiliser Bayrou et le PS ; ce dernier se bat aussi contre le Modem et contre l’UMP tout en poursuivant discrètement ses combats internes ; pour l’extrême gauche, le challenge est de savoir qui sera devant, le Front de gauche ou le NPA.

 

 

La campagne européenne : tristesse et démobilisation

 

<pour la majorité présidentielle, elle se résume à : non à la Turquie, oui à la politique française de Sarkozy qui fit avancer l’Europe pendant sa présidence (avancer vers quoi ?).

 

On aura noté l’esprit européen du président qui n’invite aucun pays membre aux cérémonies du 6 juin ; « je me garde Obama pour moi tout seul » !

 

<pour le PS, il s’agit de réclamer une Europe sociale, un Smic dans chaque pays, un plan de relance de 100 milliards d’euros et le blocage des licenciements, en rappelant que les 27 partis socialistes sont unanimes sur le plan intitulé « manifesto »; pourtant l’Espagne comme la Grande Bretagne ont déjà marqué leurs différences.

 

Chaque parti aura choisi des candidats selon des critères pour le moins obscurs, et fort peu européens ; d’ailleurs, l’observation de la fréquentation par les députés français des sessions du parlement européen donne une piètre idée de l’envie européenne de la France.

 

 

Le parlement européen, seule institution européenne élue au suffrage universel direct

 

Les 27 pays membres vont élire pour 5 ans 736 députés, dont 72 français.

Pour quoi faire ?

 

Le parlement exerce trois pouvoirs :

 

<son pouvoir législatif n’a cessé de progresser ; pour de nombreuses décisions, il « co- décide » sur un pied d’égalité avec le Conseil ; le traité  de Lisbonne doublera le nombre des domaines concernés par cette procédure

 

<dans le domaine  budgétaire, le Parlement peut modifier certaines dépenses dites non obligatoires et proposer des changements sur des dépenses obligatoires. Le traité de Lisbonne mettra le Parlement sur un pied d’égalité avec le Conseil sur l’ensemble du budget.

 

<il bénéficie de nombreux moyens de contrôler politiquement l’activité du Conseil ; aujourd’hui, il doit approuver ou non la nomination du Président et des Commissaires ; le traité de Lisbonne prévoit que le président sera élu par le parlement sur proposition du Conseil.

 

 

 

 

Changer l’Europe, ce sera lent mais c'est  possible

 

Changer l’Europe, pour qu’elle devienne plus démocratique, plus soucieuse de solidarité entre les peuples et à l’intérieur des pays, plus désireuse de renforcer son propre poids politique , de se doter d’une capacité militaire d’intervention indépendante, c’est porter une nouvelle majorité à Bruxelles.

 

C’est aussi commencer à s’intéresser à ce qui se décide là bas afin de mettre un terme à  la désinformation : tout ce qui évolue dans le bon sens vient de France, tout ce qui est négatif ou impopulaire, « c’est la faute à l’Europe » !

 

Il faut donc aller voter.

 

Oui, mais aucun parti français ne se bat d’abord pour l’Europe.

 

Non, il en est un qui sait ce dont il parle, qui s’engage à Bruxelles dans la durée, avec compétence et vigueur et dont les listes sont composées pour une large part d’européens progressistes : Europe Ecologie

Avec eux, un mouvement de réforme profonde peut concrètement démarrer.



PF

Publié dans Geopolitique

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A
cela peut paraître banal de dire que je suis d'accord avec ce que tu écris et suggère Pascal, mais je le dis car il est important de se retrouver, à cet instant,pour une certaine idée d'Europe porteuse de valeurs universelles. Alain
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P
<br /> ton avis n'est pas banal! d'abord, nous ne sommes pas toujours d'accord et ensuite c'est très encourageant de savoir ses opinions lues et parfois partagées!<br /> je crois qu'il se produit quelquechose d'important sur les partis et sur l'Europe.<br /> Les premiers sont manifestement en perte de vitesse et d'adhérents (cf dans le Monde de ce jour l'analyse sur le PS qui serait "burned out"); la seconde n'est pas si moribonde et une parite ds<br /> électeurs se détermineront sur leur idée de l'Europe plutôt que sur la situation interne de leur pays.<br /> Merci et à très bientôt.<br /> <br /> <br />