Doute et certitude

Publié le par Odace

LE DOUTE EST LE COMMENCEMENT DE LA SAGESSE

 

 

 

Cette remarque énoncée par Aristote dans l’Ethique à Nicomaque  est bien connue.

 

Elle me revenait en réaction à la lecture de deux ouvrages, traitant des doutes, renoncements et revirements de deux grands auteurs.

 

Celui de Ramon Fernandez, le père de Dominique, le récent académicien, qui de brillant intellectuel, critique reconnu et plutôt progressiste devint dans les années 40, à la suite d’un parcours complexe que son fils ne parvient pas à comprendre ni expliquer, collaborateur voire nazi.

Parcours inverse, celui du philosophe Cioran, grand et austère moraliste, dont un ouvrage récent retrace la jeunesse fasciste.

 

Dans  De l’inconvénient d’être né, Cioran écrivait : « Il me serait de loin plus aisé de vivre sans trace de croyance que sans trace de doute.. Doute dévastateur, doute nourricier ».

 

Doute scientifique, doute philosophique et doute religieux. Le doute croît avec la connaissance. La certitude appauvrit

 

En ce jour de la crucifixion de Jésus, on se remémorera ses dernières paroles, rapportées par Marc l’évangéliste : «  Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ».

Surprenante interrogation du Fils de Dieu, resté homme jusqu’à sa fin.

Et c’est juste après cette effusion du doute chez le Christ, que le centurion qui était en face de lui « voyant comme il avait expiré, s’écria : « Vraiment, cet homme là était le Fils de Dieu ».

 






C’est plus souvent du doute que de la certitude que jaillit la Vérité.

 

P.F.

 

Publié dans Société

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